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10 mai 2004: 26 ans déjà que j'écris avec plus ou moins d'assiduité dans un "journal". Pour qui ? Pour quoi ?
Ne sommes nous pas tous faits de la même pâte ?
La page web consacrée à mon père m'a fait réaliser il y a peu que des sentiments, pour intimes qu'ils soient, n'en sont pas moins universels.
Aussi, à la faveur de la mode des 'blogs', et à l'orée de ma nouvelle vie de papa, ce "journal en ligne" va-t-il succéder au précédent.

Pour satisfaire aux règles du genre, j'ai adopté un ordre anachronologique, illustré mes propos de photos et de liens hypertextes lorsque cela était possible, et je me propose aussi de publier les commentaires qui voudront bien me parvenir sur  en précisant l'emplacement où ils devront apparaître.

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Bibi
17 novembre 2019
Un an jour pour jour après la mort de feu Pitchou-la-perruche, nous revoilà confrontés à une nouvelle tragédie à plumes.
Un psychanalyste se régalerait de notre histoire : Ne sachant si nous allons garder notre nouvelle perruche calopsitte par trop envahissante ou bien la donner à un jeune homme passionné, nous décidons ce matin de l'emmener faire du vol libre au parc du Méjean !
Au milieu d'un amphithéâtre de verdure, l'oiseau reste scotché un bon moment dans sa cage pourtant ouverte, puis se perche à l'embrasure de sa petite porte puis... se barre à tire d'aile !
Nous restons alors tous les trois comme des cons les bras levés en guise de perchoirs.
Putain ! Il est parti ! Bibi ! Bibi !
Nous pensions bêtement que, comme à la maison, il se contenterait de voler d'une épaule à l'autre, mais non. Monsieur Seguin nous avait pourtant prévenus.
Un moment nous croyons qu'il va revenir lorsqu'il se pose dans un platane tout proche, mais nos appels à la raison ne semblent pas l'émouvoir le moins du monde et son envol suivant fut celui de l'adieu.
On reste un bon quart d'heure à attendre et espérer qu'il choisisse de retrouver sa prison dorée et puis, sans trop croire à l'énormité de notre connerie, nous rejoignons l'auto avec la cage un peu plus légère qu'à l'aller, mais le cœur ô combien plus lourd.
Lors du trajet retour, on se perd en conjectures sur l'ingratitude du piaf ou son prétendu choix de recouvrer la liberté, mais c'est une fois à la maison que commence la véritable épreuve : la confrontation avec tout le bordel laissé par Bibi nous retourne le bide.
Chacun noit son chagrin comme il peut : maman déménage quelques meubles, moi je prends la plume (...) pour relater cette histoire de dingue ici même.
Ça fait remonter à la surface le décès de mon père et la crainte de devoir affronter bientôt celui de ma mère.
Putain de piaf !
Et toi, fils, j'arrive à peine à y croire, tu fais preuve d'une lucidité incroyable et nous console en déclarant : "Il ne faut pas être triste que ce soit fini, il faut être heureux que ce soit arrivé".
Je me demande où tu as entendu ces mots, en tout cas pas dans ma bouche. Plutôt que de te laisser submerger par le chagrin, tu cherches à en tirer des leçons de vie. J'en reste pantois d'admiration.
Bien plus que le piaf, c'est toi qui nous donne aujourd'hui une belle leçon de vie et de sagesse.

3 novembre 2019
Week-end pluvieux dans les Cévennes à la veille de la reprise.
Couleurs d'automne, premiers feux de cheminée... On évoque autour du foyer avec notre vieille amie Ursula, nos années d'incroyable complicité au lycée du Vigan, il y a 12 ans seulement, il y a 12 ans déjà !
How time flies...
Time flies
Tous les ingrédients sont réunis pour une bonne session de mélancolie.
Autour des photos de l'époque, on se remémore tous nos plans délires, nos voyages, nos rigolades sans fin, nos nuits à la belle étoile dont ce blog fut déjà le témoin.
Ces années étaient-elles vraiment plus chouettes ou étions-nous simplement moins frileux et surtout plus jeunes et fringants qu'aujourd'hui ?
Ursula est une vieille dame désormais et nous formons nous aussi une famille au lourd passif.
Dans ces moments là, face au vertige de toutes ces années écoulées et de nos vies qui filent, je cherche souvent dans la nature un fragile réconfort afin de retrouver un peu de la magie d'alors.
Je me rappellerai toujours des vers de Lamartine que m'avais récités une vieille voisine éprise de nature elle aussi -et décédée depuis :

Mais la nature est là qui t'invite et qui t'aime
Plonge-toi dans son sein qu'elle t'ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours


Andromède Ces vers m'ont toujours apaisé...
...mais la nature nous joue aussi des tours : la ruine au bord de la rivière est désormais habitée et le petit chemin perdu est même bitumé.
Ultime consolation, je sors alors mon télescope pour m'extraire des contingences humaines et terrestres et toucher enfin du doigt un peu d'éternel !
Les cratères sur la Lune, la nébuleuse d'Orion, la galaxie d'Andromède... Ah ! Quelle ivresse de plonger dans ces espaces infinis, immuables...
Mais à y regarder de plus près, tout n'est ici aussi qu'illusion : seule l'échelle de nos vies est dérisoire face à l'évolution des phénomènes astronomiques.
Que je le souhaite ou non, de nouveaux cratères apparaissent sur la lune. Même les terriens apportent à l'astre sélène leur céleste contribution sous la forme d'épaves d'engins spatiaux et de poches de merde issues des missions Apollo.
Le soleil n'est pas en reste, il fusionne quelques mégatonnes d'hydrogène chaque seconde et se dirige, lui aussi, inexorablement vers sa fin.
L'univers lui-même a une histoire : les galaxies s'éloignent les unes des autres emportées par l'explosion initiale, mes rides se creusent, l'entropie augmente et mon fils a une petite moustache...

Dolce Via
25 octobre 2019
La rentrée au lycée a tenu toutes ses promesses : te voilà catapulté dans le monde des "grands" avec, quand même, un brin de nostalgie pour les années-collège qui, en quelques semaines, semblent soudain si lointaines.
Le smartphone en poche, comme il se doit, tu découvres avec délectation la liberté d'entrer et sortir du lycée à ta guise.
Dans la bataille, je craignais de perdre mes prérogatives d'accompagnateur attitré à l'école de musique. Mais étonnamment, ce ne fut pas le cas et c'est ainsi que plusieurs jours par semaine, je convoie ton instrument au conservatoire puis t'attends le soir jusqu'à la fin du cours ou de la répétition avec le sentiment un peu fou de faire partie moi aussi, pauvre Moldu, du sérail des musiciens.
Pour ces vacances de Toussaint, là encore, loin de l'arrogance qu'arbore beaucoup d'ados de ton âge, tu acceptes de bonne grâce, de participer avec papa et maman à une super rando à vélo sur la 'Dolce via', voie verte de près de 180 km entre la vallée du Rhône et la Haute-Ardèche.
Je préfère ne pas penser aux années à venir.
"Hier et demain, je m'en fous, le présent seul vaut le coup" chantait Tachan.
On se régale tous les trois sur nos bicyclettes. Ça c'est du concret !

3 août 2019 Chmiyo
Ce matin, à 10h40, je parviens, de haute lutte, à m'extraire une belle crotte de nez qui m'agaçait depuis ce matin.
À bien y réfléchir, ce fut je crois la seule maigre satisfaction de la journée, tant il est vrai que je m'emmerde ferme depuis plusieurs jours.
Passer mes journées seul avec ma mère n'est pas une sinécure : outre l'ennui des phrases déjà entendues mille fois, les "On connaît pas ça !" à la moindre nouveauté sortie il y a moins de 40 ans, le constat bien triste du périmètre d'action qui se rétrécit année après année, elle réussit surtout à m'inoculer sa déprime maladive liée, il est vrai, à la vacuité de son existence.
Dans ces moments là, j'ai l'impression d'entrevoir la fin de la partie pour nous deux...
Mais dans le même temps, et c'est là ma suprême consolation, tu passes sans doute les journées les plus excitantes de ton existence !
Entouré d'une troupe de musiciens Européens, tu prépares des concerts dans la journée avant de sortir en groupe le soir à la plage ou dans des bars du centre-ville.
Ainsi, après une semaine de pseudo-liberté, chacun rentre chez soi, et lorsque la tension retombe soudain, tu ressens un passage à vide bien légitime que mon enthousiasme du moment a bien du mal à endiguer...

21 juillet 2019
À l'heure où l'intelligence artificielle et les algorithmes sont en passe de dominer le monde, notre identité numérique en dit presque plus de nous que notre identité administrative.
Ainsi, la page d'accueil de nos comptes sur Youtube et autres réseaux sociaux révèle en un clin d'œil l'essentiel de nos centres d'intérêt. Youtube
Chez moi on y trouve pêle-mêle la dernière intervention de Jancovici, quelques ouvertures d'échecs détaillées et une aventure de survie dans l'Himalaya.
En ce qui te concerne, les rappeurs à la mode le disputent aux youtubeurs à succès dont les noms m'évoquent vaguement quelques conversations de couloirs au lycée...
Toutes ces données sont, bien sûr, scrupuleusement archivées et valorisées par notre "ami" Google.
Cette perversion ne t'a pas échappé, tout autant que le piège de l'autoplay qui permet d'enchaîner les vidéos à flux tendu, l'algorithme choisissant seul ce qui va nous plaire et constituera en retour un pan de notre personnalité (la boucle est bouclée !).
Tu pourrais sans doute te contrefoutre de mes remarques sur le respect de notre vie privée numérique autant que sur l'urgence de préserver la biodiversité numérique au même titre que naturelle d'ailleurs...
Mais du haut de tes 14 ans, tu fais preuve d'une maturité étonnante et c'est ainsi que tu décides d'arrêter la boulimie Youtube. Dans le même élan, tu abandonnes ton mail et ton moteur de recherche par défaut chez Google pour d'autres alternatives plus vertueuses.
C'est évidemment une goutte d'eau dans l'océan du net, mais c'est une goutte d'eau qui va dans le bon sens, tout comme de refuser les plastiques à usage unique au restau ou de prendre la vélo plutôt que la bagnole...
Je suis fier de toi, fils !

Fin Collège
6 juin 2019
Tout va trop vite !
C'est ce qui ressort de ces pages qui tentent bien maladroitement de retenir le fil des événements qui se précipitent à un rythme effréné.
Ces derniers mois n'ont malheureusement pas dérogé à cette règle qui, jour après jour, t'éloigne de l'enfance et moi de l'âge mûr.
Fallait-il aussi que tu vires tous les légos de tes étagères ? Je les trouvais sympas moi; et pour le coup, ils n'y a vraiment pas de place pour eux dans mon autel...
Contrairement à moi qui sanctifie la moindre trace du passé, tu dégages sans le moindre état d'âme, jeux, jouets et doudous qui te rattachent encore à un âge auquel tu tournes résolument le dos !
Il en va ainsi des derniers jours de collège qui ne semblent pas t'émouvoir particulièrement.
- Hey ! Tu veux pas que je passe à la sortie du brevet prendre des photos de tes potes et toi ? Ça vous fera de beaux souvenirs...
- ...Non...
Pour le coup, c'est moi qui, nostalgique pour deux, vais prendre des photos du collège à ta place.
Sur le chemin, je reste muet d'émotion devant un tout jeune enfant offrant un "babababababa..." à son papa conquis.
J'en chialerais presque d'émotion.
Putain, c'était moi ya pas si longtemps que ça...
Ça va trop vite

FIFA 2019
3 mai 2019
Chacune des pages de ce blog transpire de tout l'amour que j'ai pour toi.
Cela ne s'est jamais démenti, depuis la grande époque des couches parfumées à la merde jusqu'aux fringues propres jetées négligemment dans le panier à linge sale afin de les retrouver pliées dans le placard quelques jours plus tard -heureusement que papa veille et les remonte discrètement dans le placard sans passer par la case "lave-linge".
Que n'ai-je pas fait au nom de cet amour ? Autant de sacrifices qui en défintive ne furent que variations autour d'un même thème : le bonheur !
Renonciations parfois et remises en causes souvent qui nous font grandir en même temps que toi. Mais, toujours au nom de cet amour, on en arrive à des extrémités auxquelles on n'aurait jamais pensé.
Ainsi, si on m'avait dit il y a quelques mois encore qu'un jour je saisirai mon numéro de carte bleue sur le PlayStation Store, j'aurais doucement rigolé...
Pour acheter un jeu de foot, FIFA 2019 ! Ah, la bonne blague !
C'est pourtant ce que je viens de faire en toute conscience, à tes côtés sur le canapé du salon, j'en suis encore tout retourné...

Cube
26 avril 2019
Il y a plusieurs années que je t'ai appris à faire le Rubik cube 'historique'.
Depuis, tu as beaucoup progressé jusqu'à résoudre le problème en moins d'une minute et t'être aussi attaqué avec succès aux cubes 4x4 et 5x5.
Motivé par ton enthousiasme, j'entreprends à ta suite de m'attaquer au cube 4x4. Mais c'est bien connu, à nos âges, on se spécialise bien plus dans nos étroits domaines de prédilection qu'on n'apprend de nouvelles compétences.
Aussi, une fois passée l'excitation de la découverte, lorsque mes acquis de résolution du 3x3 ne suffisent plus, j'ai tôt fait de poser l'objet de ma déconvenue sur l'étagère en prétendant que ça ne m'intéresse plus.
Mais tu n'acceptes pas une telle preuve de faiblesse ! Tu m'interpelles alors :
Mais tu ne peux pas lâcher l'affaire comme çà ! Il te faut affronter la vie !
Je me retrouve alors tout penaud, pris au piège de mes propres leçons de morale que je t'assènent à l'envi. Et toi de renchérir :
Quand j'ai plein de devoirs et qu'en plus j'ai des répétitions tous les soirs, un concert à préparer, moi aussi je désespère parfois, mais c'est trop facile !
Il faut te battre un peu !
Farce à une telle attaque en règle, je n'ai d'autre choix que de me remettre au boulot et forcer mon vieux cerveau à faire preuve d'encore un peu de plasticité.
Au bout de quelques jours, je parviens enfin au résultat escompté et te présente avec fierté le cube comme neuf ! L'honneur est sauf.
Pour cette fois...

Marche pour le climat
16 mars 2019
Dans le climat actuel, entre les manifestations violentes des "gilets jaunes" et l'inquiétude climatique que j'évoquais dans mon post précédent, rares sont les occasions de se réjouir d'initiatives populaires.
Et pourtant, ce vendredi, à la suite d'un mouvement initié par une jeune suédoise -Greta Thunberg-, la jeunesse du pays se mobilise et descend dans la rue pour appeler nos dirigeants à un sursaut pour défendre la cause climatique.
Bien plus qu'une réelle et soudaine prise de conscience de la jeunesse, j'y vois là une occasion pour toi de faire tes premières armes de citoyen en défendant une cause essentielle et qui transcende toutes les autres par son urgence impérieuse.
Aussi, je signe fort volontiers dans ton carnet de liaison, le justificatif d'absence pour cause de "manif pour le climat".
Vous êtes mignons à défiler avec des pancartes en carton affublés de slogans maladroits du genre : "Nique pas ta mer" ou "Je sèche comme la planète !"...
Parmi vous, qui serait prêt à diminuer sa consommation de bidoche ou de data en 3G pour "sauver la planète" ?
manif
Bien loin de ces considérations, le lendemain, tu insistes pour participer aussi à l'autre manif des "grands" pour le climat.
Ainsi, par une superbe journée ensoleillée, je prends sur moi et, plutôt que d'aller grimper, je passe l'après-midi à défiler avec toi dans le cortège "vélocité".
Les adultes donnent, bien sûr, une piteuse image de l'engagement pour le climat sous la forme d'un grand déballage où se rassemblent pêle-mêle les lobbyistes anti-nucléaire, les anti-spécistes l214 et même les activistes du comité France-Palestine, chacun espérant tirer profit de cette mobilisation pour sa propre paroisse.
Le climat a bon dos !
T'ayant perdu de vue dans la manif, quand je t'appelle vers 16h, tu es déjà rentré à la maison prendre ton goûter avec les copains.
Hey ! J'arrive !
Gardez-moi des cookies au chocolat !

Titanic
4 mars 2019
Depuis plusieurs mois déjà, je suis hanté par le souvenir d'un film de feu notre ministre de l'écologie, Nicolas Hulot, au titre évocateur : "le syndrome du Titanic".
Dans ce documentaire, l'insouciance collective de l'humanité face à l'urgence climatique est comparée à celle des passagers du fameux paquebot qui, au bord du précipice, refusaient encore de croire à leur funeste destin.
Jamais cette métaphore du Titanic ne m'a semblée aussi juste et à propos, et pas seulement en ce qui concerne le réchauffement global !
L'avenir nous dira si en 2019, nous sommes vraiment au bord du gouffre comme semblent le montrer tous les indicateurs : émissions de gaz à effet de serre au top, dégradation sans précédent de la biodiversité, population mondiale en croissance continue... et face à tout cela, aucune réponse des gouvernements ou bien si peu...
Jusqu'à récemment, toutes ces considérations ne restaient pour moi que des idées théoriques, et puis j'ai réalisé dernièrement que cela avait un effet important sur mon moral : Dans quel monde vas-tu vivre ?
Cela m'inquiète tant pour toi que j'en arrive presque parfois à regretter l'époque où je n'avais que mon seul nombril à gérer.
Nous mettons tout en œuvre avec ta mère pour que ton avenir soit le plus enviable possible, mais nous voilà rattrapés par des contingences extérieures sur lesquelles nous avons individuellement si peu de prise, d'où mon désarroi...
Alors bien-sûr, j'essaie d'apporter ma contribution en tâchant de limiter autant que faire se peut, notre empreinte écologique : on se déplace à vélo la plupart du temps, on limite notre consommation de viande, on baisse le chauffage, on essaie de consommer le moins possible mais...
...mais on se retrouve vite en but à des contradictions difficiles à surmonter dès qu'il s'agit de profiter de la vie ou de préserver les siens : va-t-on se priver de prendre l'avion pour visiter l'Islande ? Et la voiture pour aller au ski en famille ?
On s'assoit tellement vite sur ses principes, c'en est déprimant.
Mais contre toute attente, toi tu sembles plutôt confiant dans l'avenir, comme poussé par un élan vital propre à l'adolescence.
J'aimerais tant que tu aies raison...

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