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Dad's blog
Autonomie

10 mai 2004: 26 ans déjà que j'écris avec plus ou moins d'assiduité dans un "journal". Pour qui ? Pour quoi ?
Ne sommes nous pas tous faits de la même pâte ?
La page web consacrée à mon père m'a fait réaliser il y a peu que des sentiments, pour intimes qu'ils soient, n'en sont pas moins universels.
Aussi, à la faveur de la mode des 'blogs', et à l'orée de ma nouvelle vie de papa, ce "journal en ligne" va-t-il succéder au précédent.

Pour satisfaire aux règles du genre, j'ai adopté un ordre anachronologique, illustré mes propos de photos et de liens hypertextes lorsque cela était possible, et je me propose aussi de publier les commentaires qui voudront bien me parvenir sur  en précisant l'emplacement où ils devront apparaître.

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NY
29 décembre 2016
Il n'est plus si fréquent que l'on découvre ensemble de nouveaux horizons.
Noël à New-York est un projet que maman avait à cœur depuis de longues années. C'est maintenant une réalité pour nous trois !
Il faut bien admettre que la surprise est à la mesure des dimensions de cette cité, mais au fond de moi, je suis partagé entre l'excitation et la désolation face à cette réalisation si emblématique de la mégalomanie des hommes...
Entre toutes les visites, je crois que celle du 9/11 memorial restera gravée en nous plus intensément que les autres.
Avant notre départ, afin d'anticiper le traumatisme, j'avais pourtant feuilleté avec toi le Paris-Match d'octobre 2001, parcouru les images des avions percutant les tours, du cataclysme qui s'en est suivi.
Ta réaction avait été plutôt indifférente.
Mais une fois sur les lieux du carnage, confrontés aux séquelles physiques des attaques, aux enregistrements de l'époque, aux témoignages poignants des rescapés et des proches, l'émotion est toute autre.
Je reste à tes côtés lors de la traversée du mémorial afin de ne pas te laisser seul submergé par l'émotion.
Je guide aussi tes pas en évitant soigneusement les images les plus perturbantes, notamment celles des gens se précipitant dans le vide.
À l'écoute des messages de passagers se sachant condamnés et faisant leurs adieux à leurs proches, je sens ta main se serrer très fort dans la mienne, et sans même te regarder, je sais que comme moi, tu essaies de contenir tes larmes.
Nous ressortons de cette visite passablement ébranlés, nous par le souvenir de ces sombres années; toi par la découverte d'un nouveau pan de la barbarie des hommes.
Tu laisses un "I'm NY" ému sur le mur virtuel du musée.
Afin de nous remonter un peu le moral, un petit tour au fastfood puis nous finissons la soirée chez Hooters dans une toute autre ambiance. No comment...
Après une semaine à sillonner Manhattan, je dois bien admettre que je suis plutôt content de retrouver le Sud de la France.

bowling
18 novembre 2016
Il fallait bien que ça nous arrive un jour...
Après toutes ces années à fêter ton anniversaire dans des grottes improbables, à la piscine ou bien à chasser les trésors, tu désires cette année célébrer tes 12 ans avec tes amis au... Bowling !
Initiative à peu près aussi recherchée qu'un repas au McDo...
Par ce joli samedi ensoleillé, vous voilà donc enfermés dans un hangar sordide à boire de l'Oasis, bouffer des chips et tenter de dégommer les quilles.
Toutes les 3 minutes, une hôtesse déboule à une table avec plusieurs assiettes en plastique contenant chacune un sachet de bonbons Haribo et une part de brownie premier prix tellement dégueulasse que la moitié repart directement à la poubelle.
La tienne est surmontée d'une bougie. Tu es alors gratifié d'un laconique "joyeux anniversaire" avant que l'hôtesse ne s'éclipse pour préparer sa prochaine corvée.
Après tous les efforts consentis année après année pour faire de tes anniversaires des moments riches en découvertes et émotions, le coup est dur à encaisser, mais je décide de lâcher l'affaire et pars roupiller dans la voiture en attendant la libération lorsque les parents viennent enfin récupérer leurs marmots.
- Ça s'est bien passé ?
- Euh... Oui...
Pas de doute, c'est l'adolescence et son cortège de remises en causes qui pointe le bout de son nez.
Dans le même ordre d'idée, les balades dominicales deviennent de plus en plus problématiques, tout autant que mes propositions sportives en tout genres.
Moi qui n'aie jamais pu finir un bouquin de Cyrulnik, il va falloir que je travaille sur la résilience...


10 octobre 2016
Le petit-dej est propice, depuis toujours, aux grandes envolées lyriques et questions existencielles.
- Mais pourquoi il y a tant de gens qui prient ?
- Ben parce qu'ils croient en Dieu, tiens !
- Oui, mais ils voient bien que ça ne marche pas, que ça ne change rien...
Avatar
- T'as tellement raison, fils, je suis totalement d'accord avec toi mais ça les aide aussi à vivre et affronter l'angoisse de la mort.
- C'est con.
- Ouais. Très con.

C'est dingue comme j'ai l'impression de retrouver à travers toi mes années collège et les interrogations qui depuis ne m'ont pas lachées.
Alors bien sûr, on intellectualise les notions en évoquant la Contraction de Dieu, mais la question reste entière et sans réponse : "Comment croire encore en Dieu après Auschwitz ?"

On pourra se demander ce que vient faire ici cette image extraite du film de James Cameron, "Avatar".
Il s'agit de la scène finale où les animaux, représentants charnels de la divinité Eywa, se retournent violemment contre les méchants pour rétablir la paix et la justice sur Pandora, suite aux prières de Jake Sully.
Et Neytiri de s'écrier "Eywa heard you!".
Dommage qu'on ne vive pas sur Pandora...


coup d'état
17 juillet 2016
Comme je regrette les premières pages de ce blog où nous vivions dans une bulle de bonheur imperméable aux intempéries du monde et de la politique.
Désormais, j'ai la triste impession que l'actualité s'invite de plus en plus dans mes posts, à moins que la situation ne soit plus tendue qu'à lépoque, qui sait ?
Ces derniers jours confirment ce terrible sentiment.
Nous nous habituons malheureusement aux attentats islamistes, seul le mode opératoire change, l'horreur, elle, est d'une incroyable constance.
À la maison, nous essayons de te préserver de l'inutile surenchère du sensationnel des images télévisées, et nous écoutons essentiellement la radio. Mais lors de nos vacances à la mer Égée, en Turquie, avec la télé allumée en permanence, tu ne rates rien du dramatique attentat du 14 juillet à Nice.
C'est dans ce contexte traumatique que tu pars à Ankara avec maman et grand-mère pour quelques jours en famille.
En bon ours Français, je décline l'invitation, ce que je ne vais pas tarder à regretter...
Whatsapp Le soir même de ton arrivée le chaos s'installe sur le pays et sa capitale Ankara.
Il s'agit d'une tentative de coup d'état militaire dont vous vous retrouvez vite à l'épicentre avec des chars dans les rues et des avions de combat qui survolent la maison.
Sans même revenir sur les images télévisées, tu n'échapperas pas cette fois ci aux bombardements et aux coups de feu. Malgré les bouchons d'oreille que maman t'as mis pour que tu puisses dormir, tu es réveillé par les mirages F16 qui passent le mur du son à basse altitude pour terroriser la population.
Inutile de dire qu'on passe tous une nuit blanche, scotchés à la télévision qui délivre tantôt des messages des putschistes, tantôt du président, dans un chaos indescriptible.
Ma situation peut sembler confortable, si loin des "points chauds", je passe pourtant des moments de pure angoisse à imaginer votre détresse, dans une impuissance absolue.
Ce n'est pas une figure de style que de dire à quel point j'aurais aimé ce soir là, être à vos côtés.
Si la situation semble s'être calmée désormais, la tension reste palpable et je ne commencerai à reprendre ma respiration que quand je vous serrerai tous dans mes bras, votre retour étant prévu ce soir...
Quoi qu'il en soit, aussi dramatique que puisse être la situation, tu sembles ne pas avoir perdu ton humour...

Piscine
23 juin 2016
Dernier entraînement de natation avant les vacances... Je prévois 2000m qu'on effectuera en quatre sessions successives.
Sur le premier 500, je te laisse 50m d'avance et t'incite à ne pas changer de rythme lorsque je te doublerai.
Péché d'orgueil ! Bien fait pour moi ! Sur 500m, je réussis péniblement à te reprendre 20m !
À force de faire les cent pas sur le bord du bassin à te prodiguer des conseils et à corriger tes placements, je n'avais pas remarqué que l'écart entre nous était devenu aussi ténu.
À ce rythme, c'est toi qui m'entraînera l'an prochain !
Dans le même ordre d'idée, je t'ai appris à résoudre le Rubiks cube il y a quelques mois. Inutile de dire que tu es à peu près deux fois plus rapide que moi désormais à obtenir les six faces telles qu'à l'origine.
Aux échecs aussi, il ne me suffit plus maintenant de me concentrer brievement pour reprendre le dessus car tu ne me laisses plus passer aucune erreur et as déjà prononcé à plusieurs reprises le "mat" de la victoire...

Enfin, j'aurais aimé qu'on se souvienne de ce 23 juin seulement comme la fin de la suprématie paternelle -pour mon plus grand plaisir, il faut tout de même le préciser, mais je crains plutôt que l'histoire ne s'en souvienne comme le début de la fin du beau projet Européen.
Les Anglais, ce jour, se sont en effet prononcés pour une sortie de l'Union Européenne -le fameux "Brexit".
Si à l'échelle de notre famille, nous faisons tout pour t'emmener vers l'excellence et un avenir prometteur, j'ai parfois l'impression déprimante que le monde s'opiniâtre à détruire les beaux édifices construits par nos aînés...
C'est pourtant dans ce merdier qu'il faut t'apprendre à trouver ta place.

9 novembre 2016
Je pourrais reprendre mot pour mot ces dernières lignes ce matin, avec l'élection du populiste Donald Trump à la présidence des États-Unis.
Cela n'augure rien de bon pour la planète mais peut-être faut-il en passer par là afin de revenir, plus tard, à des politiques plus raisonnables.
J'essaie malgré tout de garder dans mes analyses, une dose d'espoir et d'optimisme, autant pour mon équilibre personnel que pour le tien. Cependant, j'ai le sentiment désagréable que cela devient de plus en plus dur ces temps-ci.
Cette situation ne t'échappe pas, au demeurant, et tu nous confies fréquemment tes inquiétudes vis à vis de la situation de la planète...
À tes préoccupations bien légitimes, je réponds alors systématiquement quelque chose qui tourne autour de : "Ne te fais pas tant de souci, l'espèce humaine a de la ressource et finira bien par trouver une solution...". La méthode Coué comme alternative au réchauffement climatique, nous sommes sauvés !

relativité
17 juin 2016
Nous ne sommes pas encore vraiment habitués à ta nouvelle vie de collégien que déjà s'achève ta première année d'enseignement secondaire...
Ainsi donc, tu n'es plus vraiment le jeune oisillon de naguère, tu t'éloignes désormais du nid avec chaque jour un peu plus d'assurance.
C'est dans ce contexte que tu découvres déjà avec surprise qu'une année de collégien dure notoirement moins longtemps qu'une période équivalente en primaire, sans même évoquer l'éternité passée à l'école maternelle.
Autre effet relativiste étonnant que tu expérimentes aussi lors de notre visite de courtoisie à ton ancienne maîtresse : la contraction des distances à mesure que l'on s'éloigne de la source.
Comme la cour de récréation où tu as passé la moitié de ton existence te paraît petite à présent.
Et les élèves, quel sortilège les a tous frappés ?
L'impression n'est pas désagréable, au demeurant, car je te vois évoluer l'air détaché, parmi les plus grands de l'école...
Malgré tout, lorsque je te demande si tu préfères le collège, tu déclares sans hésiter, regretter l'insouciance de l'école primaire où l'on n'avait pas trop à se poser de questions.
La vie se complexifie à mesure qu'on la parcoure...


28 avril 2016
C'est toujours avec une grande excitation que je te fais découvrir et partage avec toi les activités qui comptent dans ma vie telles que les randos à pied ou à ski, les bivouacs sous les étoiles ou même les parties d'échecs.
Motivé par ce sentiment et pressé par ton enthousiasme, on t'a inscrit pour passer demain ton baptême de plongée sous marine.
Mais pour la plongée comme pour l'escalade, ma motivation est largement tempérée par l'inquiétude de voir cette activité virer un jour à la passion dévorante.
Plongée Alors, comme je le fis à 20 ans, un âge où la mort n'est qu'une notion philosophique abstraite, on prend des risques inconsidérés, on veut aller toujours plus profond, toujours plus haut, toujours plus loin sans songer un seul instant à l'éventualité d'un accident.
Alors, fils, si tu n'es pas transporté demain par cette nouvelle expérience, je n'en serai pas fâché plus que ça, nous continuerons à nager à la piscine ou faire du vélo pépère jusqu'à ce que tu trouves autre chose pour affirmer ta différence, sans trop de risques, j'espère, pour ta précieuse existence !
À quelques heures de l'échéance, je passe une très sale nuit à imaginer un rapatriement en hélicoptère et à ressasser les images d'un film que je pensais pourtant avoir gommé de ma mémoire : 'La chambre du fils' de Nanni Moretti où des parents réapprennent à vivre après la disparition de leur fils en plongée.
Le matin même, si toi tu piaffes d'impatience, moi je cherche encore un prétexte pour une annulation de dernière minute.
Une urgence, une alerte météo mais non, le ciel reste désespérément bleu et le téléphone muet...
Je pourrais m'en arrêter là de ce récit tant la suite est prévisible :
La sortie se passe le mieux du monde malgré une eau à 14°C.
Ton moniteur est très attentionné, il ne te lâche pas une seule seconde, tout comme moi d'ailleurs qui t'escorte tel un poisson pilote.
Tu passes ainsi un super moment sous la flotte et nous rentrons guillerets à l'hôtel en évoquant avec force détails tes premiers moments d'humain subaquatique.
J'oublie pour un temps mes inquiétudes...


20 février 2016
Si ces pages doivent être un témoignage des moments forts de ton existence, comment ne pas évoquer ici même nos escapades régulières dans les villages de vacances du groupe VTF ?
Seul avec papa, avec Ursula en assistante sociale, mamie aux fourneaux ou accompagné de maman comme maintenant, on ne compte plus les joyaux de notre beau pays que nous avons (re)découverts grâce à VTF.
Vtf C'est d'ailleurs un jeu entre nous que de faire l'inventaire de nos destinations précédentes en essayant de n'en oublier aucune :
Auvergne, Jura, Pyrénées, Alpes du Nord ou du Sud, Luberon, Dordogne, Lozère... Ça y est, il en manque encore un bon paquet...
Outre les sorties et balades, le goût singulier du VTF, c'est celui des buffets en libre-service, des quizz de 18h au bar, du spectacles des enfants avec ses maladresses enregistrées par une armada de smartphones bon marchés, des soirées "découverte du patrimoine" et de la boum du dernier jour où Cloclo et "la chenille" n'ont aucun mal à rivaliser avec Daft Punk ou Stromae.
C'est aussi le souvenir de ces moments qu'on essaie de capitaliser au compte des jours heureux, pour faire valoir, le moment venu, les preuves illusoires d'une vie bien remplie.
C'est ainsi qu'hier, après un pique-nique, sur un belvédère magnifique, je m'attarde volontairement afin de m'imprégner de ces images : maman et toi vous éloignant maladroitement sur vos skis de fond.
Je résiste à la tentation imbécile de remplacer ce souvenir par 3 méga pixels d'une photo qu'on ne regardera plus jamais.
Le soir même, une foutue gastro me rappelle, si besoin en était, l'urgence de profiter de ces instants fugaces qui font le sel de nos existences.


La vita e bella
3 février 2016
Je garde de mes 11 ans le souvenir d'un traumatisme profond qui ébranla durablement la confiance que je pouvais avoir en l'espèce humaine et mis un terme définitif à l'insouciance de mon enfance.
À cette époque, Antenne 2 diffusait la série américaine Holocauste consacrée à l'extermination des juifs d'Europe.
Mes parents, pourtant prompts à la censure télévisuelle, nous autorisaient, ma sœur et moi, à veiller pour l'occasion.
Sans avoir jamais évoqué le moindre point sur le thème, le résultat ne se fit pas attendre et la prise de conscience souhaitée dépassa de beaucoup leurs attentes puisque dès la fin du premier épisode, nous passâmes plusieurs nuits de cauchemars angoissants peuplés de cris et de bruits de bottes.
Jusqu'à aujourd’hui, la question de la Shoah occupe pour moi une place particulière et, soucieux d'honorer le nécessaire devoir de mémoire sans pour autant reproduire les brûlures de mon passé, j'appréhende toujours d'aborder avec toi ce délicat sujet.
Sonderkommandos Et puis, sur cette question comme sur beaucoup d'autres trop sensibles pour moi, c'est maman qui, riche de sa culture cinématographique hors-pair, trouve une solution en proposant de regarder en famille l'excellent film de Benigni "La vie est belle".
- Tu ne penses pas que c'est trop tôt pour lui ? Ne risque-t-on pas de le traumatiser ?
Mes interrogations sont vite balayées.
Pendant le film, coincé entre maman et moi, si je surprends quelques larmes au coin de tes yeux, tu ne sembles pas être affecté outre-mesure par la révélation de ce passé inavouable.
Alors, tandis que je songe au génie de Benigni, cette question, qui partage d'ailleurs bon nombre d'historiens, prend pour moi une nouvelle réalité : n'a-t-on pas édulcoré la barbarie pour la rendre présentable ?
Aujourd’hui encore, malgré la disparition des derniers survivants, bien peu d'adultes trouvent la force d'affronter cette réalité en face, la réalité crue des sonderkommandos telle que révélée dans les manuscrits retrouvés dans les cendres des crématoires ou le récent film de László Nemes "Le fils de Saul".
Mais alors que faire ?

piscine
12 janvier 2016
C'est la deuxième année désormais que tu as cessé tes activités au sein du club de natation qui te suivais depuis les bébés-nageurs.
En lieu et place, c'est papa qui te fait tes entraînements, mais passées deux années, je sens bien qu'on a atteint les limites de l'exercice, et ce n'est pas notre dernière séance qui me contredira :
Après 950 m, en plein chrono, tu sors du bassin pour venir t'assoir sur les gradins, la tête dans les mains.
Je n'ai rien vu venir, ni ton pétage de plomb, ni tes yeux rouges, et mes questions incrédules ne font qu'empirer la situation.
Tu finis par craquer et pleurer sans retenue, mais pourquoi ?
Je m'inquiète d'éventuels soucis au collège, que tu n'aurais pas voulu évoquer avec nous. Tu rejettes tout en bloc.
J'évoque en rigolant l'adolescence et ses sautes d'humeur incontrôlées, mais tu n'es pas d'humeur à sourire.
T'as une petite copine, c'est ça ? Ça fout les boules ces choses là aussi, tu verras... Rien à voir !
Tu insistes pour finir la séance et nous rentrons à la maison avec un vilain goût amer dans la bouche. Je n'en saurai rien, et tu sembles ne pas comprendre non plus ce qui s'est joué.
Un coup de blues.
Je ne me souviens pas en avoir eu si tôt. Ça promet...

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