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10 mai 2004: 26 ans déjà que j'écris avec plus ou moins d'assiduité dans un "journal". Pour qui ? Pour quoi ?
Ne sommes nous pas tous faits de la même pâte ?
La page web consacrée à mon père m'a fait réaliser il y a peu que des sentiments, pour intimes qu'ils soient, n'en sont pas moins universels.
Aussi, à la faveur de la mode des 'blogs', et à l'orée de ma nouvelle vie de papa, ce "journal en ligne" va-t-il succéder au précédent.

Pour satisfaire aux règles du genre, j'ai adopté un ordre anachronologique, illustré mes propos de photos et de liens hypertextes lorsque cela était possible, et je me propose aussi de publier les commentaires qui voudront bien me parvenir sur  en précisant l'emplacement où ils devront apparaître.

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25 novembre 2006:
"Rien n'est moins éternel que l'aurore de la vie" chante Renaud dans son dernier album que j'écoute en boucle sur l'Artiste mon lecteur mp3. C'est fou comme j'ai déjà l'impression de goûter à cette nostalgie tandis que tu viens à peine de souffler tes 2 bougies avec 39 de fièvre et une otite carabinée en guise de cadeau d'anniversaire. Il faut dire aussi qu'on a abandonné depuis peu les pyjamas-une-pièce qui se ferment avec des pressions sur les fesses, la gigotteuse a elle aussi rejoint les cartons de la cave et maman commence déjà à regarder les lits en 140 dans les catalogues...
Par ailleurs, sans bien nous en rendre compte, nous avons résolument basculé de la puériculture à l'éducation. Et il faut désormais gérer habilement ton petit caractère:
Ne point trop céder à ton désir de télévision même si en experte qu'elle est, maman te choisit les meilleurs dessins-animés d'animation tel "Patate et le jardin potager" que tu réclames à toutes les sauces. Dans la mesure du possible, on essaie aussi de rester à tes côtés devant le petit écran, à visionner pour la 20ème fois l'intégrale des Barbapapas...
L'écran de l'ordinateur lui aussi a toute ton attention puisqu'on ne peut plus désormais allumer le PC sans que tu te précipites sur nous en réclamant à grand-cris "poisson rouge ! le coucou ! la baleine !", références à ton site web favori: poissonrouge.com
Et il faut te voir saisir la souris, cliquer sur les poissons, dégommer les ballons ou dessiner tes animaux favoris dans l'excellente suite éducative pour Linux: gcompris, sans oublier bien sûr la vidéo du papa pingouin sur YouTube ou le superbe site chezpolo.com
Après seulement deux années de vie commune, j'ai presque du mal à me souvenir comment c'était la vie sans toi...



30 ans... 1er novembre 2006:
"Le syndrome du saumon", c'est lui qui nous mène en ces congés de Toussaint, sur les lieux où je passais mes vacances quand j'étais minot.
L'hôtel Régina n'a pas trop changé, pas plus que La Bourboule, délicieuse petite ville du Puy-de-Dôme.
On a déjà vu ça au cinoche: un vieux pépé qui revisite son passé à petits pas pluvieux avec force morphings et flous artistiques, Ca marche à tous les coups !
Et il faut bien dire que je prends un plaisir fou à retrouver les lieux où je me promenais avec papa et maman, le bassin où j'ai bien dû passer quelques centaines d'heures à faire naviguer mon petit bateau.
Aujourd'hui, je m'assois sur ce même rebord où j'ai usé mes shorts , je te prends sur mes genoux pour te montrer le maniement de la télécommande de ton bateau à moteur. Tu ne sembles pas être aussi excité que moi à l'époque, et alors ?...
Trente années se sont écoulées, j'ai désormais les tempes grises et le visage buriné, signes annonciateurs du naufrage vers le désenchantement . Mais depuis que tu partages nos vies, rien n'est comme avant et j'ai l'impression de retrouver une deuxième jeunesse en redécouvrant le monde à travers tes yeux.
Je ne me serais jamais douté que la vie puisse être aussi délicieuse...


baby brain gym 20 septembre 2006:
L'Homme, parait-il, est un animal social, et en vertu de cet instinct grégaire, dans moins d'un an, tu te retrouveras entouré d'une trentaine de déracinés comme toi à empiler des cubes et à dessiner des bâtons bien parallèles sous le regard inquisiteur d'une institutrice moins belle que maman.
Pour te préparer à cette épreuve, on a entrepris depuis peu de te so-cia-li-ser :
éveil musical anglophone le mardi matin,
baby-brain-gym le mercredi où l'on favorise le développement de tes compétences socio-éducatives par l'apprentissage de méthodes issues de la kinésiologie éducative -sic-, sans oublier bien sûr la latéralisation indispensable de ton petit cerveau (en clair, on te ré-apprend à marcher à quatre pattes).
Semaine après semaine, je lâche ta main puis m'éloigne progressivement de toi la mort dans l'âme avec le projet insensé de parvenir à te laisser bientôt seul au milieu de cette meute...
Quelles conneries, on est si bien tous les trois !


20 août 2006:
Après la chaleur caniculaire d'Ankara on se retrouve dans un petit chalet de montagne à l'Est de la Turquie, ancienne une vie ! résidence secondaire du grand-père décédé l'an passé, où s'accumule depuis lors ce qui reste de sa vie passée.
D'une montagne de cartons, on sort des centaines de cassettes vidéos enregistrées aux quatre coins de la planète et archivées avec un soin d'orfèvre, des milliers de diapositives retraçant fidèlement la vie de cet ancien médecin de l'O.M.S., des boîtes débordant de photos déjà jaunies et des kilomètres de bandes magnétiques désormais illisibles sur les lecteurs d'aujourd'hui.
Tout cela me fout un cafard pas possible: voilà ce qui reste d'une vie: des étagères d'enregistrements de toutes sortes dont personne n'aura jamais le courage ni la patience de visionner et d'écouter ne serait-ce que le centième.
Alors on entasse scrupuleusement toutes ces tranches de vie en déléguant à la génération suivante le soin de tout balancer.
Cela me fait inévitablement penser à mes propres cartons de diapos qui prennent sagement la poussière au garage. Les passerai-je en revue une seule fois encore ?
Malgré cela, toutes et tous, on appuie fébrilement sur nos déclencheurs avec l'illusion rassurante d'avoir ainsi prise sur le temps. D'autant plus d'ailleurs depuis l'avènement du numérique qui dématérialise presque totalement les clichés et réduit considérablement leur coût. Ainsi donc, sur CD et DVD, nos vies in fine tiendront dans une simple pochette... mais y aura-t-il dans 30 ou 50 ans des machines pour lire nos actuels formats JPG et AVI ? Rien n'est moins sûr...
Allons, viens mon fils, oublions tout cela et allons courir dans les champs, respirer l'air frais du matin et laisse-moi encore te serrer dans mes bras...


10 août 2006:
En ce mois d'août, tandis que ta mère reste travailler à Montpellier, nous partons toi et moi visiter ta famille de l'autre côté du Bosphore. Ainsi donc, du jour au lendemain, tu te retrouves dans une nouvelle maison entouré d'êtres aimant perdu... mais dont tu ne te rappelles pas forcément les visages.
Avec ta tétine et ton ours Igor, je constitue ton unique point de repère, et c'est bien peu dire que tu ne me quittes pas d'une semelle. Depuis notre arrivée à Ankara, tu joues les poissons-pilote, t'assurant en permanence que je suis dans ton champ de vision. Et quelle ne fut pas ma surprise l'autre nuit, m'étant levé pour assouvir un besoin naturel de te retrouver debout dans le noir, cramponné à Igor, attendant inquiet ma sortie de la salle de bain. Je ne me prive pas alors de te rassurer en m'accordant aussi quelques instants de pur bonheur: je te prends dans mes bras puis me couche sur le dos en te gardant à califourchon sur ma poitrine jusqu'à ce que tu t'endormes ivre de mes caresses et baisers dans le cou...
Il faut bien l'avouer, cette situation me remplit de fierté même si, comme d'habitude et peut-être davantage encore dans ces moments là, j'appréhende le jour où il va falloir inévitablement t'aguerrir à la vie en société.


20 juillet 2006:
excitation Moi qui ai toujours eu une aversion prononcée pour le shopping et la consommation d'une manière générale, je me suis surpris aujourd'hui à parcourir avec frénésie les allées d'un magasin de jouets à la recherche de ce qui te ferait plaisir, essayant d'anticiper tes réactions devant la quinzaine de petites voitures Majorette, l'ardoise magique où le kit de pâte à modeler qui ont retenu notre attention.
Et il faut te voir, en effet pousser des Ohhh... et des Ouahh !... lorsqu'on sort les paquets, puis glapir de plaisir en grimaçant d'excitation lorsque tu découvres les jouets en question.

On a beau le savoir, l'avoir déjà lu et entendu, lorsqu'après seulement 20 mois d'existence, tu commences à balbutier tes premières phrases, on ne peut qu'être émerveillés:
Montrant timidement une grosse fourmi: "j'ai peu'ça pique..." ou lors d'une quelconque contrariété: "Oh non... pas ça...".
Par ailleurs, tu n'es pas en reste avec le Turc, ta langue maternelle, puisque dès qu'un emballage te résiste, tu nous l'apportes en répétant "aç onu" -ouvre-le.


5 juillet 2006:
J'ai vu hier pour la deuxième fois "Hannah et ses soeurs" de Woody Allen.
Comme 15 ans plus tôt, j'ai retenu entre toutes, la séquence où le héros hypocondriaque apprend que la tumeur au cerveau qu'il s'était inventée n'en est pas une.
meaning of life ?
Libéré, il bondit dans la rue puis s'arrête pétrifié en réalisant qu'il est malgré tout condamné de par sa condition humaine à seulement un peu plus long terme, et que la vie n'en est pas moins vaine.
A 20 ans, ce film et cette séquence m'avaient profondément marqués. Désormais, si je n'y ai pas été insensible, je dois dire qu'il m'ont fait agréablement sourire mais guère plus.
Je crois bien que ta présence, mon fils, n'est pas pour rien dans ce nouvel état d'esprit tant il est vrai que ma vie actuelle avec ses moments intenses que je tâche de décrire sur cette page, est devenue soudain pleine de sens.
Je ne parlerai pas de but ni de mission de peur d'emprunter à la rhétorique religieuse mais force est de constater que notre existence est désormais entièrement tendue vers toi et sous-tendue par toi.
Les considérations métaphysiques sur la mort et le sens de nos vies passent dès lors au second plan.
Il me semble d'ailleurs que la fin du film où un projet d'enfant se fait jour va un peu dans ce sens.
C'est peut-être cela aussi la sagesse.


fraissinet
23 juin 2006:
Il serait vain de prétendre ne pas avoir peur.
En quittant la maison, dans l'auto, lors de la marche d'approche et jusqu'au pied de la voie où je m'équipe religieusement, j'ai même sacrément les foies.
"L'Homme se découvre lorsqu'il se mesure avec l'obstacle" écrivait St-Exupéry, voilà de quoi m'aider à surmonter cette appréhension et donner un petit vernis littéraire à cette entrée en matière.
Heureusement, dès le premier point mousquetonné, tout s'enchaîne dans une routine agréable et réconfortante: La 1ère longueur est gravie "en tête" auto-assuré au buste par un 'gri-gri' surmonté d'une poulie. Une fois en bout de corde, on redescend en rappel sur le même itinéraire afin de dénouer la corde fixée à l'attaque de la voie. On repart enfin "en second" avec un auto-bloquant afin de récupérer le matériel en place. Puis c'est parti pour la 2ème longueur sur le même principe... L'escalade en solitaire est bien plus contraignante qu'à deux, mais livre à qui sait les saisir des plaisirs insoupçonnés... Parti de St-Guilhem-le-Désert à 18 heures, j'arrive à presque 21 heures sur la vire médiane que je convoite pour y passer la nuit.
sur la vire Malgré l'heure tardive, il me reste une bonne heure de jour devant moi. J'abandonne le sac à dos sur la vire et pars sans plus attendre équiper la longueur suivante. Ainsi, la sortie sera bien plus aisée demain matin, et si je démarre avant l'aube, je verrai le soleil se lever sur le plateau. J'essaierai alors d'être de retour à la maison avant 8 heures. Peut-être aurais-je alors la chance de voir le soleil se lever une seconde fois... Dans les dernières lueurs du jour, 'encordé mais libre', je me sens l'âme d'un Patrick Bérhault. L'escalade, les nuits "à la belle", les bivouacs improvisés pour voir le soleil se lever, toutes ces conneries que je faisais à 17 ans avec une ivresse que je craignais de perdre ensuite... A 40 ans bientôt sonnés, je suis ravi de rester fidèle à mes premières amours d'ado, tout en honorant celles d'aujourd'hui.
Il est 22 heures lorsque je rejoins mon nid d'aigle en rappel. Les étoiles commencent à émailler le ciel tandis que 100 mètres plus bas, le concert des crapauds résonne sans discontinuer.
Je tire trois mètres de mou sur la corde afin de pénétrer dans mon sac de couchage tout en restant encordé, contemple une dernière fois tes gribouillis épars sur les pages de mon carnet et m'allonge dans la fraîcheur du soir.
Ta mère et toi me manquez et j'en suis heureux.


22 mai 2006:
Depuis peu, lorsqu'on se balade en ville, c'est toi qui ouvre la marche, zigzaguant fièrement d'une feuille de platane à un caillou égaré, et d'un mégot écrasé à une crotte de chien.
Hier, lors de notre promenade dominicale, mon attention fut attirée par une femme suivant d'un oeil attendri notre petit manège. Je lui sourit d'un air complice pour m'entendre dire: "Profitez-en, profitez-en bien !..".
"Ô oui, lui dis-je, comptez sur moi".
C'est le genre d'évènement qui, étonnamment, me donne plus que jamais l'énergie de poursuivre ce journal en ligne malgré les doutes qui m'étreignent parfois. Car il n'est pas anodin de se livrer ainsi sur la Toile. Il est tellement plus rassurant de se regarder le nombril en n'écrivant qu'à soi comme je l'ai fait pendant tant d'années.
Mais la vie passe si vite, cela me semble désormais moins frustrant de partager cette expérience et les émotions qui y sont associées.
Alors bien sûr, sur le web on redoute toujours d'être lu par des brutes épaisses, on craint le ridicule, mais contre toute attente, une saine régulation semble s'opérer à l'instar du wikipedia qui, malgré la liberté totale donnée aux internautes de modifier le contenu encyclopédique du site, ne fait ressortir que le meilleur des contributions.
Ainsi, très rares sont les messages, toujours anonymes, de beaufs. La plupart ressemblent plutôt à celui-ci ou celui-là , et me confortent dans ma propension naturelle à partager cette expérience à la fois si banale et si belle de la paternité.
Pourtant, il faudra bien que je me résigne un jour à fermer ce blog lorsque tu commenceras à avoir du poil aux pattes et que tu n'apprécieras sans doute pas que tes copines te voient en couche-culotte. Je reviendrai alors sans doute à une écriture plus solitaire ou trouverai bien un autre moyen de te dire encore et toujours combien je t'aime.

le tour du pâté de maison

3 mai 2006:
Premier tour du pâté de maison à pied sous le regard bienveillant de grand-maman et papa...
Je ne peux m'empêcher de voir à travers cette balade dérisoire la préfiguration de tes randonnées et expéditions à venir.
Le monde est plein de merveilles et de surprises qui te raviront, mon enfant adoré.
Mais dans le même temps, à l'instar du papa de Nemo dans le film éponyme, je redoute tous ses dangers cachés...
C'est tellement beau mais pas si simple d'aimer un enfant.


23 avril 2006:
Il n'est pas chose facile que d'analyser les raisons du bonheur. Nous sommes d'ailleurs si habitués à le traquer qu'on bonheur s'aperçoit rarement qu'il est là, tout près de nous...
On le reconnaît trop souvent, comme dit le poète, au bruit qu'il fait quand il s'en va. Pourtant, avec toi mon pépère, le bonheur est si présent qu'il faudrait être dingue pour ne pas le sentir.
Alors pourquoi tu nous fais fondre ?
Par ton innocence peut-être, lorsque tu exhibes tes bourrelets en pétant joyeusement. Les notions de gêne, de respect ou de pudeur qui règlent légitimement nos vies comme des horloges te sont encore si étrangères que nous en sommes amusés et attendris à la fois.
Pour toi, point n'est besoin de cours d'art dramatique pour passer en quelques secondes du sourire aux larmes dès les dernières gouttes de ton biberon - au moment où je tape ces lignes, quelques semaines après les avoir écrites, tu as déjà perdu cette délicieuse habitude, une de plus à ranger déjà au rayon des souvenirs...
L'inconscience est sans doute aussi de la partie. Lorsque tu es content, aucun nuage ne vient ternir ta félicité. Tout cela est pourtant si fragile... mais tu l'ignores, Dieu merci, tout comme la bêtise, si typiquement humaine pourtant. Puisses-tu l'éviter le plus longtemps possible...
Et pourquoi ne pas se l'avouer aussi: parce que tu nous ressembles et que tu nous renvoies à ce qu'il y a de plus pur en nous.
Enfin par la tendresse avec laquelle tu saisis mon index pour marcher à mes côtés et le miel dans ton regard lorsque tu te blottis contre moi en clamant "babaaa..."

Tous ces moments, délicieux entre tous, je me les repasse en boucle, sur l'écran de mon appareil numérique dès que je m'accorde une petite pause, ou simplement en fermant les paupières, tu es là, accroché pour toujours dans un coin de mon cerveau.
C'est presque effrayant tant je t'aime... J'ai peur que tout ce bonheur ne dure pas.


premiers pas Le symbole est trop beau pour ne pas s'y arrêter: C'est aujourd'hui, 3 février 2006, que tu as fait tes premiers pas. "Il était temps" disent certains, à bientôt 16 mois... En ce qui me concerne, mon incroyable propension à la nostalgie me fait déjà presque regretter tes reptations maladroites. Non, je ne suis pas impatient de voir tomber tes délicieuses dents de lait, de te voir partir à l'école et nous ramener de charmants colliers de nouilles. Reste là mon poupon adoré, on est si bien ensembles...
Pourtant, je ne connais que trop la rudesse du monde auquel il nous faudra bientôt te livrer. Devrais-je pour autant me résigner à "t'endurcir" face à cette perspective ? Je m'y refuse -pour l'instant... Cela me rappelle un film de Cousteau où l'équipe de La Calypso, après avoir fait copain-copain avec un banc de dauphins, quittait ces joyeux mammifères à coups de harpons, afin de les prémunir, disaient-ils, d'un excès de sympathie face à de nouveaux visiteurs aux intentions moins pacifiques...


15 janvier 2006:
Tout va si vite... Je m'émerveillais récemment de ta traversée du salon façon-commando en 20 minutes. Désormais, tu sillonnes la maison à quatre pattes et à toute allure. Qu'un meuble passe à ta portée et tu te dresses sur tes pieds en lâchant même les mains pour peu qu'un biscuit convoité te fasse oublier le risque de gamelle.
Mais au delà de tes progrès techniques, le merveilleux c'est cette complicité croissante qui s'installe entre nous jour après jour...


Brokeback Mountain 10 janvier 2006:
Certains films résonnent en nous d'une singulière façon. Il en est ainsi de "Brokeback mountain" qui réveille en moi le souvenir de ces années marquées par le sentiment persistant de passer à côté de la vie.
Il ne s'agit bien pour moi que de souvenirs.
Contrairement aux héros du film, aujourd'hui, pour peu que ta mère et toi soyez à mes côtés, je n'ai plus à chercher le bonheur ailleurs. La vie est là. Tout ce qu'on fait, d'où on vient, où on va et avec qui n'est qu'accessoire...

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